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Besoin d'Avenirs

12 mars 2020

Mon point de vue, paru sur Facebook le 10 mars 2020

Ancien du Conseil Municipal, je viens donner mon point de vue à l'occasion des élections municipales même si je ne suis pas candidats : Pour moi, saint gêniez d’Olt et d’Aubrac a vocation à devenir un lieu incontournable de la randonnée pédestre en moyenne montagne, surtout depuis la fusion avec Aurelle Verlac. Avec 9000 hectares et un dénivelé de 1000 mètres entre Lot et monts d’Aubrac, l’écrin vert est de taille à accueillir les randonneurs de bon niveau…Clientèle très prisée par les communes qui comme nous disposent d’un patrimoine naturel hors du commun.

Il faut valoriser les 180 kilomètres de chemins existants (voir visorando saint Gêniez d’Olt), optimiser le balisage, sécuriser quelques gués, avoir l’assurance de disposer de bénévoles ou d’employés municipaux pour nettoyer la saison venue les endroits où la végétation prolifère, un site Internet à grande visibilité, proposer des parcours à thémes..En fait un investissement de moins de 10 000 euros en tout pour une fréquentation accrue, et une saison largement allongée.

Pourquoi ça ne s’est pas fait ? , A mon avis quelques lobbies plus ou moins explicites veillent à ce que rien de change, chasse, pèche, agriculture, et maintenant la Com Com qui va en strate souveraine décréter quelques chemins par ici et quelques chemins par là.

Nous n’avons pas l’A75, ni la N113 à notre porte qui chez nos voisins créent du dynamisme économique, la randonnée et le pôle pleine nature avec le PNR doivent à leur tour apporter une valeur ajoutée financière et humaine, un regain pour la Montagne, si non les signes de récession avec fermetures de commerces et de baisse des services ne feront que s’amplifier. Rendez vous dans 6 ans...

23 octobre 2019

La com com des Causses à l'Aubrac, et la Randonnée pédestre...

Dans la revue de l'été 2019 de la Com Com des Causses à l'Aubrac, on peut lire un seul projet ,qui rentre dans la valorisation de la haute vallée du Lot, entre st Geniez d'Olt et d'Aubrac et st Laurent d'Olt, des parcours de pêche "no-kill", familles, sportifs et à ouvrir des itinéraires de randonnées douce et de découverte .Sentiers, aires d'accueil, signaletiques.., seront en place prochainement..

 

On peut y voir aussi la Creation d'un parcours de trail des Causses à l'Aubrac, le projet du parcours comporte l'installation de "pistes de trail", matérialisées avec un code couleur (balisage) selon le niveau de difficulté. Une quinzaine de pistes (en tout sur la communauté) sera implantée, ayant pour point de départ les Offices de Tourisme....

On ne parle pas de la valorisation des 180 kilométres existants sur la commune de saint Gêniez d'Olt et d'Aubrac, et encore moins de la liaison du Lot aux monts d'Aubrac...J'entends par valorisation la pose de lames directionnelles , l'aménagements de gués ou encore mieux de passerelles légéres, l'installation d'une borne intéractive à l'office du tourisme avec la possibilité de choisir sa rando sur l'écran et la possiblité de faire une sortie imprimante, une vitrine sur le Net qui soit à la hauteur des enjeux. Naturellement celà pourrait être intégré au pôle pleine nature du Parc Naturel Régional de l'Aubrac...

La montagne se vide, et celà ne gêne pas les élus de la plaine...

23 octobre 2019

lettre de démission du responsable de la commission randonnée,

Pierre Brousse

les Mazes

12130 saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac.

 

 

 

 

Monsieur le Maire de saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac,

 

Membre du conseil municipal depuis 2008, et chargé depuis 2016 de la commission randonnée pédestre , je vous informe par la présente, de ma démission de mon poste de responsable de ladite commission…

 

Ma démission est motivée par le fait que le groupe de travail sur la randonnée a en fait pour mission de réduire le nombre de kilomètres du réseau, ça été dit .

 

Pour moi, et je me suis exprimé la dessus, la randonnée est complètement inexploitée à saint Gêniez d’olt et d’Aubrac , ce pourrait être au contraire un gisement de richesses humaines, rencontres et partage ainsi qu’une source de rentrées économiques .

Donc je ne veux pas cautionner un schéma qui ne me satisfera pas et qui ne satisfera pas les besoins de la commune de saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac.

 

Je vous remercie de prendre acte de ma démission de ce poste à compter de la réception de cette lettre, cependant je reste conseiller municipal..

 

Je vous remercie de votre confiance et vous prie de bien vouloir agréer Monsieur le Maire, l’expression de ma haute considération.

 

 

Saint Gêniez d’olt et d’Aubrac le 11 avril 2019.

21 avril 2019

Déclaration de l'élu P Brousse du 21 avril 2019

Motivations de l’élu Pierre Brousse qui s’abstient de voter le budget de 2019 de sa commune saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac.

 

Le budget doit servir aussi à faire face aux situations nouvelles, son implication montre la détermination des élus à affronter les changements qui depuis des siècles se manifestent . A mon point de vue, la situation nouvelle c’est progressivement une économie locale qui de plus en plus fonctionne avec la redistribution de l’argent publique : caisses de retraite, sécurité sociale, ministère de l’éducation nationale, PAC, etc. Il faut bien comprendre que la génération de retraités ou bistrotiers relativement aisés aura une fin, que la PAC ne sera pas éternelle et concernera de moins en moins de personnes . Il semble que l’effilochage de saint Gêniez d’olt et d’Aubrac à commencé , à moins que ce ne soit qu’un signe avant coureur : La dotation pour un EPAHD moderne et plus grand qui semblait accordée est à nouveau en discussion . Il faut le savoir, l’état sera de moins en moins généreux . On cherche maintenant pour remplacer les partants, kinés, médecins, bouchers .

 

Il reste le potentiel touristique et l’infrastructure d’accueil qui elle est en capacité d’accueillir beaucoup plus de touristes. Les animations de l’été sont un des points forts, mais cela ne suffira pas, la présence du PNR devrait nous donner un élan, le pôle pleine nature devrait nous galvaniser…..Tout cela se passe en petite réunions discrètes pour ne pas dire secrètes, nous n’en avons pas d’échos..Nous n’y faisons pas de propositions.

 

Je connais beaucoup de villages, ils ont la plupart une politique très portée de la randonnée, pourtant en général ils n’ont pas tous les atouts de la commune saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac...Mais ils ne font pas les riches ; si on peut récupérer quelques touristes et les garder et les faire revenir on le fait, si on peut créer quelques gîtes, on le fait !…Ca fait 3 ans que 180 kilomètres de petites randonnées sont visibles sur le site de la mairie, c’est vrai que 6 baliseurs ont été formés récemment, j’aurai préféré 3 baliseurs et 3 accompagnateurs de randonnées mais on ne m’en a pas parlé. Depuis plus d’un an que je cours pour qu’un bon de commande de 2600 euros concernant des lames directionnelles soit signé. On m’informe que c’est la COM COM qui signera et paiera ..Alors je vous pari qu’un arbitrage de cette même COM COM va s’effectuer au détriment de nos chemins...J’espère alors qu’en contrepartie nos représentants à la COM COM dans le cadre du partage des biens à développer demandera la création d’une annexe du marché aux bestiaux à saint Gêniez d’Olt et d’Aubrac pourquoi pas !. De toute façon nous n’aurons jamais la N88 à nos portes et encore moins l’A75 qui sont des atouts déterminants pour le développement.

Nous avons un plan incliné de plus de 8000 hectares de 400 à 1400 métres d’altitude,d’une rivière de vallée profonde aux monts d’Aubrac...Créons un lieu majeur de la randonnée en France, ça coûte pas cher à coté de ce qui a été voté aujourd’hui, et pour autant nous tracerons un avenir qui permettra d’augmenter les fréquentations et d’allonger les saisons et finalement de rendre notre commune attractive ! Nous conforterons nos commerçants, nos hébergeurs, nos artisans et de nouveaux métiers liés au tourisme, nous fixerons plus de jeunes….

 

Cependant, je sais que de nombreux lobbys implicites ou explicites sont contre les randos ; les pécheurs (certains), je me rappellerai toujours de la réaction d’un garde pêche qui en réunion de l’OT m’a déclaré que les randonneurs gênaient les pêcheurs, les éleveurs (certains) , les chasseurs ?..

 

Nous devons apprendre à vivre dans le respect de tous et dans le partage, si non nous dégringolerons...

22 mars 2017

Ma contribution à l'enquête publique sur le

Ma contribution à l'enquête publique sur le projet de charte du P N R d'Aubrac, via le registre électronique...

Que propose le PNR face à une situation de dépopulation aiguë et peut être fatale pour la commune d'Aurelle Verlac de 5400 hectares maintenant fusionnée à saint Gëniez d'Olt et d'Aubrac . Aurelle Verlac composé alors de 5 anciens villages et d'une vingtaine de hameaux comptait 900 habitants en 1900 . En 2013, il n'en comptait que 163, et aujourd'hui encore moins...Aurelle Verlac, ne bénéficie pas comme certaines communes d'une fertilisation croisée si je peux dire. Comme Laguiole avec "jeune montagne" qui a su créer une centaine d'empois directs en CDI tout en permettant une valorisation du lait bien au delà du prix du marché . Le couteau est reconnu mondialement, de même que le tourisme...

Les Chemins de saint Jacques drainent ses pélerins d'Aumont à Conques amenant à chaque fois des revenus et des echanges venant d'ailleurs, donc humainement enrichissants...

A Aurelle Verlac, rien de tout celà, l'élevage dit de la vache allaitante prédomine marqué par une course éffrenée à la productivité que l'on pourrait qualifier d'exponentielle. Les quelques jeunes,audacieux, se lancent dans des acquisitions ou des fermages sur les espaces laissés par les nouveaux retraités. La pyramide des âges laisse augurer le pire, les plus de 60 ans étant majoritaire...

Pourtant Aurelle Verlac mérite mieux,la nature y est particuliérement sauvage et belle. Son relief produit des irruptions volcaniques, va plus l'on descend vers le Lot, de boraldes profondes en dorsales, avec aussi d'immenses espaces herbeux fleuris au printemps. Aurelle Verlac certainement qualifiable pour le pôle pleine nature ?!..

J'ai tracé, balisé et entretenu des chemins de randonnées inscrits au PDIPR, 85 kilométres sur Aurelle Verlac...Depuis peu, il est possible de partir de saint Gêniez et d'aller à la croix de la Rode, partir faire le tour des Monts d'Aubrac aprés une nuit au Rajas, ou bien revenir dans la vallée en passant par Aurelle défini comme sanctuaire de ruralité.

Seulement, le temps a passé pour moi aussi, qui prendra soin de tous ces chemins qui pourraient devenir le fer de lance d'une certaine reconquête ? On ne forme pas de jeunes !....Autour de moi, je ne sent pas la même motivation !!....

Faudrait leur dire !!!....

10 août 2011

Parc Naturel Régional (PNR)

 Tour de France 2017 : Nos chambres d'hôtes situées sur le parcours du tour de France vous attendent, particuliérement pour le W E du 14 juillet . Nous sommes situés entre la côte de Naves et la côte de Vieurals...

DSCN5271

Le projet Parc Naturel Régional de l’Aubrac idée déjà ancienne a été lancé officiellement le 6 mai 2006 à Aubrac.                                                                                                         

L’espace concerné serait circonscrit au Nord et à l’ouest par la Truyère, à l’Est  par le ruisseau du Triboulin et la vallée de la Cologne, au sud  par le Lot. Le périmètre définitif englobant les communes  restent à définir. Ce parc prend position sur 3 départements, Aveyron,  Lozère, Cantal, et 3 régions, Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon et l’Auvergne.

eau de boralde

Un parc naturel Régional, pour quoi faire ?

Chacun pourrait y aller de son couplet, et ça ne serait pas plus mal, car finalement les acteurs de l’Aubrac parc régional, ce sera nous, les gens de l’Aubrac.

 

aubrac et burons

fonts baptismaux d'Aurelle

 

Mais, qui se sent concerné par la création d’un parc régional ?

Sans enquêtes méthodologiques appropriées, on ne  peut que supputer seulement les points de vue de telle ou telle catégorie sociaux professionnelle ou secteurs d’activité….

 

buronvillage de Naves

Par exemple, on peut raisonnablement penser que les entreprises leaders comme la fromagerie de Laguiole, les coutelleries, les établissements d’accueil pour le tourisme d’un certain niveau sont pour le parc régional. Cela rajouterait une note supplémentaire en matière de renommée, et surtout ce qui se vend très bien, un volet mondialement reconnu de developpement durable....     De même les éleveurs qui privilégient la qualité et les labels sont indéniablement pour le PNR... 


DSCN1384

 

 

 Parmi les tièdes et même plutôt contre au projet de PNR, on doit trouver des éleveurs « qui ont le nez dans le guidon », tant la charge de travail est importante et l’entreprise d’élevage risquée. Ils ne cherchent pas forcement les meilleurs labels  ni les niches pour un élevage plus valorisé. Ils sont confrontés directement au marché mondial. Le PNR n’est que le cadet de leurs soucis, et peut être même pensent-t-ils que le PNR viendrait rajouter des soucis.   Ils doivent d’abord faire face aux problèmes sanitaires de leur cheptel, aux aléas climatiques, aux aléas du marché, distribuer des fermages à droite et gauche. Penser à croitre par des acquisitions ou de nouveaux fermages ; sans extensions dans ce type d'élevage, pas de salut possible.

            

paturage d'Aubrac

On doit y trouver aussi, mais cela mériterait confirmation, des possédants urbains des grands espaces verts pour qui le fermage est versé d’une façon ou d’une autre. Pour ces derniers, difficile de ne pas penser à l’éolien ou même pire au gaz de schiste (s’il y en avait) qui pourraient augmenter substantiellement leurs revenus..Avec le parc, à priori, il ne sera pas possible d'extraire des gaz de schistes....

 

draille sur l'Aubrac

 

 Pas vraiment d’accord pour le parc, des retraités ; d’abord ceux de la terre qui ne veulent pas devenir  "une réserve comme les indiens"...                                                                                                 Les Retraités du public ou du privé, les anciens bistrotiers, qui ne veulent plus de changement, le train train quotidien leur suffit. Ils sont venus ici pour se reposer, retrouver le village de leur enfance et leurs souvenirs, et pouvoir chasser et ramasser des champignons en toute quiétude sans se poser de question. Ils n’ont en général pas d’ambition particulière pour le pays.                                                                                                                                                                               

On trouve un Aubrac très contrasté qui a réagit différemment à la fin de l’âge d’or des burons.

 

 

 

 

buron

Pour rappel, les 300 burons de l’Aubrac devaient occuper de 1500 à 2000 hommes pendant la période de l’estive de fin mai à la mi-octobre….sans compter les emplois induits.

Malheureusement, aujourd’hui, l’Aubrac est loin d’être une pépinière d’entrepreneurs, sa jeunesse fout le camp et cela depuis longtemps. L’esprit d’entreprise, ses jeunes l’ont développé ailleurs, alors que la situation économique  était porteuse, je pense aux trente glorieuses….Aujourd’hui, l’activité économique est en panne, et le marché du travail est en crise, certains se retrouvent au chômage ou au RSA ….Peut être que l’Aveyron et même la Lozère ont les taux de chômage les plus bas de France, mais c’est une maigre consolation quant on sait que leurs ressortissants sont allés chômer ailleurs....                                                                                                                                            

Si le canton de Laguiole a su avec bonheur réinvestir les savoir faire locaux en les modernisant, je fais bien entendu allusion au fromage et au couteau. IL n’en est pas de même pour le versant sud de l’Aubrac qui lui s’est orienté vers la vache allaitante qui comme il a déjà été dit dans ce blog, dévore l’espace et les populations.

Si les cantons de Laguiole, Nasbinals, saint Urcize ont su se tourner avec un certain bonheur vers le tourisme . Il n’en est pas de même à Aurelle Verlac, Prades d’Aubrac et quelques autres communes du sud de l’Aubrac, où le tourisme y est marginal.passerelle de boralde

Sur le versant sud de l’Aubrac, la population décroit plus vite qu’ailleurs sur l’Aubrac. On compte moins de 3 habitants aux kilomètres carrés dans ces secteurs. Bientôt, les hameaux abandonnés ou sans personne à l’année se compteront par dizaine si rien n’est fait.….

 

Alte Teste

En dessous d’un certain seuil de population, il sera très difficile financièrement d’entretenir la voirie, de pratiquer le déneigement, d'assurer les soins à domicile,                                                                                          

La spirale de la désertification est bien en marche…

 Face à cela, les politiques, par leurs actions empreintes d’un  "gentil clientélisme " ; cela ne suffira pas pour inverser le processus en route. Ils ne font qu’accompagner la déchéance de ce territoire, sans initier d'autres activités comme le tourisme par exemple. Il semble bien que leur plan de carriére soit plus important que la survie de leur territoire. Nous n'avons pas l'eau potable à Aurelle Verlac, nous devons traiter nous même l'eau pour nos chambres d'hôtes. A force de caresser  les gens dans le sens du poil, on en fait des derniers de la classe.  Rien à attendre non plus du ministère de l’agriculture, leur concept d’amélioration de la productivité pour les productions de base, ne sont d’aucun secours pour nos espaces..                                                      

De la FNSEA je n’en parlerai même pas, à moins que ce cher Xavier Beulin s’intéresse aux pets des vaches pour  les convertir en agro carburant, idée pas forcement folle et plutôt écologique cette fois.

Oui un parc naturel régional est nécessaire, il doit insuffler un esprit nouveau On a vu ce qui fallait faire : tirer vers le haut les activités existantes par  l’excellence comme approche…                                                 

Vers les meilleurs fromages, les meilleurs couteaux, la meilleure viande, mais que cela se sache, donc avec label et commercialisation respectueuse du produit                                                                           

 Le meilleur accueil touristique, pas forcement le plus luxueux, mais le plus convivial, le plus vrai, celui où le touriste apprend le plus, où il se réalise, avec une infrastructure de chemins, de relais, de visite de fermes et de burons, de randonnées botaniques, goûters à la ferme etc

 

la maison

. L’Aubrac devra être découvrable par de multiples chemins de petite, moyenne et grande randonnée en plus des classiques chemin de saint Jacques et tour des monts d’Aubrac. Des liaisons sont à créer avec la vallée du Lot.              

Les chemins sur l’Aubrac seront ses artères amenant le sang neuf au cœur du territoire pour des rencontres intimes qui finiront par devenir fécondes. Images d’un territoire enfin ouvert particulièrement beau et préservé, où la nature y est extrêmement créatrice.

 Des talents pourraient et même seront attirés par ce sanctuaire végétal et minéral qu’est l’Aubrac pour d’autres activités. Mais aussi reprendre certaines spécialités ancestrales laissées en jachères ou oubliées.  Et pourquoi pas des élevages bio, une commercialisation par des circuits courts avec entr'autres au bout des coopératives de vente dans les grandes villes.    On pourrait penser à une petite Suisse, je ne fais pas allusion ici au paradis fiscal..

Je soupçonne certaines hauts responsables, de penser que l’élevage et les chemins de randonnées ne peuvent cohabiter..Alors que bons nombres d’éleveurs ont compris que la randonnée était une excellente façon de montrer la  bonne santé des troupeaux dans leur environnement préservé, une publicité gratuite en somme. Dans le Jura et les Vosges par exemple, cela se passe bien aussi.

 

 

Vers le Cros

 

Naturellement comme dans les Vosges et le Jura, tous ces chemins devront être équipés des dispositifs modernes ménageant les élevages et offrant le maximum de sécurité pour les promeneurs. De même, des audits des chemins devront être pratiqués chaque année.  

Pour la petite histoire, sachez qu’actuellement si vous décidez de faire le tour de Mailhe-biau, prenez un GPS bien géo-localisé, car sans cela, vous avez une chance sur deux de vous perdre. Pourtant le tour du Mailhe-biau offre un des plus beaux panoramas à 360 degrés du massif central.                   

En haut lieu, on parle volontiers de développement touristique, mais cela ne se traduit pas sur le terrain par des améliorations substantielles. Les locations saisonnières sont en baisse. Cela démontre un manque d’implication ou un manque de fermeté de la part de certains.

gentilhommiére de Naves

Voilà donc le regard que je porte sur l'Aubrac.....

Il reste à espérer que les autorités locales, départementales et régionales arrivent à se mettre d’accord, d’abord sur le tracé, sur le programme d’action et bien sûr le financement.

Nous sommes en période de vaches maigres, je ne parle pas des troupeaux qui eux se portent bien. Il sera difficile pour les diverses institutions de tirer une nouvelle ligne de crédit pour le PNR Aubrac…Et pourtant, c’est à ce prix là que le bel endormi, abandonné par les uns et les autres pourra retrouver une place digne de sa stature de pays exceptionnel…

.Gageons que les efforts consentis seront largement remboursés et montrerons la voie à d’autres.

Il faut aussi et surtout donner du sens, mobiliser les acteurs, attirer les jeunes sur des perspectives innovantes.

A noter que les sommes nécessaires n’auraient pas de communes mesures avec la construction d’une autoroute, même quelques kilomètres d’autoroute.....

Dans le monde actuel caractérisé par des changements et des mutations sans fin et de plus en plus rapides, un terme revient souvent,« réactivité » .

Je souhaite donc de la réactivité aux élus concernés par le parc pour le plus grand bien de l’Aubrac.

 

     

Mise en place du Parc et interrogation ….

 

Le processus de mise en place du PNR de l’Aubrac bénéficie d’une méthodologie qui a fait ses preuves et qui a été constamment optimisée puisque la France compte 55 PNR.

Les problèmes  de limites semblent résolus, de même que ceux de l’autorité au plus haut niveau….

Un diagnostic territorial a été effectué en mettant à contribution un nombre très important d’organismes institutionnels et associatifs aux travaux de 10 commissions techniques et thématiques.

Puis, restitution du diagnostic territorial aux acteurs locaux dans le cadre d’ateliers participatifs, et accueil des observations…

J’ai pu remarquer en tant que participant épisodique le sérieux et la rigueur de ces ateliers.

Les présents ont bien compris que la mise en place du PNR était une chance pour l’Aubrac ; les absents ont rarement raison et j’ai pu constater que mon canton était sous représenté…

Cela me parait inconciliable de se faire élire et de ne pas penser à l’avenir de sa commune.

Pourtant, il a été réaffirmé mainte fois par messieurs Valadier grand artisan du PNR, et David chef de projet, qu’un parc naturel régional est créé pour mettre en valeur et développer les espaces ruraux habités…

 

Sur les six conférences thématiques, j’ai participé à deux, l’une sur le tourisme, et l’autre sur l’agriculture. Ces deux là, tout au moins ont remporté un franc succès, autant par le nombre de participants, que par la qualité des intervenants que par la qualité des échanges…

 

Pourtant, je reste sur ma faim, car finalement dans tout ce processus d’échanges de savoirs, de savoirs faire entre techniciens et gens de l’Aubrac, quels sont les outils qui pourraient être utiles à  Aurelle Verlac ?

 

 Par  exemple, j’ai participé à l’atelier « biodiversité ». Bon c’est vrai, je suis pour la protection de la grenouille rousse, le lézard vivipare, la loutre, mais indubitablement c’est la pérennité de l’espèce humaine qui m’intéresse en premier…..Nous avons vu dans ce blog qu’à Aurelle Verlac commune d’une superficie de 5400 hectares, il n’y a plus de naissances depuis belle lurette !

 

..L’économie locale repose que sur un seul pied, il n’y a pas comme à Laguiole quelques personnes qui ont pris soin de créer d’autres centres d’intérêts, le couteau, la gastronomie, le fromage et le tourisme  se fertilisant réciproquement l’un l’autre. Le tout « vache allaitante » a fait le vide sur la commune. De plus, les quelques  jeunes éleveurs qui vont rester à la ferme majoritairement créent leur ménage à saint gêniez d’Olt. Il serait idiot de dire que je suis contre la vache allaitante comme je l’ai déjà dit, mais c’était une métaphore ; c’est le processus naturel, la vache allaite son petit.

 marché aux bestiaux à Laissac

Par contre, avec le commerce qui est fait des broutards et autres, il est difficile d’y trouver un cycle vertueux. Majoritairement les veaux partent quelque par dans la plaine du Pô dans ce que l’on appelle des ateliers d’engraissement…La plaine du Pô, regorge, dégorge d’ateliers d’engraissement..

 

paturages d'aubrac

Ça me rappelle le sort du porc Breton  qui va se faire égorger en Allemagne puisque c’est moins cher, et l’on connaît la suite…Dans les abattoirs Allemands, les ‘égorgeurs Roumains ou Bulgares payés au lance pierre coûtent moins cher….L’élevage serait il devenu funambulesque, externalisateur de troupeaux, routier et terriblement énergivore, sans parler du sort qui est réservé aux bêtes ?!!...Ne peut-on pas engraisser sur place et faire de la qualité avec de superbes labels et une commercialisation adéquat pour avoir enfin une plus value qui permette de vivre correctement et éviter la disparition de nombreux acteurs. L’entité Aubrac s’y prête mieux qu’ailleurs….

 

D’ailleurs, j’ai entendu dire que le bœuf fermier Aubrac trouvait preneur au-delà de l’offre, mais que la main d’œuvre manquait pour satisfaire cette demande……

 

Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine..

 

Pierre Rabhi

 

 

Dans cette déclaration de Pierre Rabhi qui est un paysan philosophe, on entendra sa peur entre autres, de graves crises alimentaires qui menacent la planète avec le pillage des sols, le brevetage du vivant qui interdit les semences ancestrales adaptées aux sols, des crises sanitaires, des crises liée au tripatouillage du vivant, des événements climatiques d’une violence jamais connue, l’arrivée sur le terrain de l’agrobusiness qui chasse la paysannerie, avec derrière la finance et les spéculateurs. Il ne serait pas étonnant d‘apprendre bientôt que des fonds de pensions étrangers prennent pied sur l’Aubrac..

 

Je ne suis pas plus tenté par l’agriculture autarcique ou auto-vivrière sauf, sauf, dans le cas d’un chaos mondial où la famine ferait son chemin…Mais faire mon jardin, oui, c’est ce que je fais…

 

Il faudrait trouver une voie intermédiaire raisonnable qui ménage l’avenir des populations et le cadre de vie…Ce n’est pas impossible, car l’esprit et les personnes qui ont animé ce projet de PNR de l’Aubrac ont déjà fait de grandes choses, qui ont changé complètement le destin de leur bourg et globalement de l’Aubrac ….C’est à cet esprit là, à ces personnes là que je lance un  appel  pour traiter particulièrement le sud de l’Aubrac….

 

Une antenne de l’INRA pourrait déjà établir, quelles cultures de remplacement ou de complément que l’on pourrait substituer aux intrants.  Dans quels endroits particuliers ? en prenant en compte les espaces agricoles abandonnés. Etablir les champs du possible sur le PNR. Pourquoi ne pas envisager un projet d’élevage agrobiologique, le marché du bio est en expansion, il ne faut pas louper le train du Bio !….

 

Pour la petite histoire, je sais que dans mon jardin la ratte pousse très bien sans engrais chimiques avec de bons rendements. Sur l’étal, elle vaut de 3.5 à 4 euros le kilo…Je ne parlerai pas de mes lavandins qui fleurissent mieux qu’ailleurs et dont le parfum n’a d’égal, et mes fraises, sublissimes !….

      

 

 

 

concert chapelle d'Aurelle

brume dans la vallée

chardons en Aubractomates en mon jardin

 

 

17 juillet 2011

Hôtes en Aubrac, diaporama

 

20 janvier 2011

Les chambres d’hôte, un nouveau départ.

 

Naufragé de l’industrie, mais avec une pension et des savoirs faire, j’étais desireux de construire du solide enfin, ne plus avoir à compter sur les autres. Cette immense grange que nous avions acheté 4 ans auparavant et dans laquelle nous avions aménagé un premier appartement pouvait devenir notre entreprise.

Imaginez une grange couverte de lauzes de 40 mètres de long avec une charpente traditionnelle sur 2 niveaux ; en bas se trouvait l’étable et en haut la réserve de foin…Cette grange à la vente depuis 5 ans à un prix pourtant bas, n’intéressait plus personne. Les standards des étables modernes sont complètement différents puisque l’organisation de la stabulation y est différente

Avec l’aide d’un architecte, un deuxième permis de construire fût accordé et nous voilà repartis vers un nouveau chantier où nous allions avec Thérèse inventer et tout faire nous même.

Travailler sans être soumis à l’organisation scientifique du travail, sans passer par un bureau des méthodes ou des procédures, sans hiérarchie, travailler devient un pur plaisir, même si souvent des courbatures viennent insolemment vous rappeler votre âge. Moi qui avant avais signé l’accord sur la mise en place des 35 heures, je me surprenais à faire des journées de 10 heures et travaillais bien volontiers le samedi, bien content d’exister pleinement en tant que cheville ouvrière et maître d’œuvre…

Il s’agissait avant tout de respecter l’esprit de la bâtisse et sa vocation première, tout en y incorporant tout le confort moderne….Thérèse peintre, m’a beaucoup aidé pour les définitions générales et les finitions apportant le plus et le culot de l’artiste…C’est ainsi que d’abord je fus maçon par la création d’une dalle plancher à la place du vieux plancher, je devins menuisier avec mon combiné 5 opérations pour réaliser les parquets en chêne et les lambris en pin. Puis, serrurier, pour les escaliers, charpentes et garde corps, portes et fenêtres, cheminée, puis électricien, plombier etc. Comme l’on dit, il ne faut pas sortir de polytechnique, pour faire cela, il faut que ça plaise, et tout est possible…Pour la petite histoire, je dirais que j’ai connu 2 polytechniciens à la BP, l’un a été mon chef ; il ne m’a jamais enthousiasmé par sa compétence…sans audace il était . Par contre l’autre était syndicaliste et prêtre ouvrier, simple opérateur de fabrication, c’était son choix, en quelques mots il vous décrivait très clairement une situation complexe….J’en ai connu un troisième qui lui était directeur de l’usine, il avait gardé sa faconde du midi pour mieux faire passer les pilules, ça n’a duré qu’un temps. Vous savez que généralement on est polytechnicien de père en fils, ou même depuis 3 générations, c’était le cas de mon prêtre ouvrier. En effet, dans des familles de polytechniciens les enfants font polytechniques, par l’exemple, les problématiques évoquées dans le milieu familial, le savoir enseigné est celui de ce milieu, « l’habitus » comme dirait le sociologue Pierre Bourdieu, fait que les rejetons font comme leurs parents.  Comme les enfants d’éleveurs veulent faire de l’élevage, malheureusement, ici, il n’y a plus de place pour tout le monde tant il faut d’espace. Les Enarques et autres hauts dirigeants n’annoncent-ils pas que le nombre de paysans dans l’Aveyron va être divisé par 2 dans les 10 années qui viennent avec la "Bénédiction" de Bruno le Maire et de son ministére!… Aujourd’hui, il devient urgent de défricher de nouvelles façons d’occuper et de partager l’espace et  réinventer la ruralité, sans cela, nos régions de montagne seront complètement désertées, alors que bon nombre de nos enfants seront confrontés à la précarité dans les villes.

Nous avons moins besoin de cacique, que de gens de passion, d’imagination et d’entreprise pour des projets nouveaux, pour un développement durable et harmonieux. Des hommes et des femmes de conviction mettant leurs compétences et leur énergie pour inventer un nouvel art de vivre.

Il arrive qu’avec nos hôtes nous abordions ces sujets lors du petit déjeuner ou bien lors de moments de convivialité. Ce sont souvent eux même qui sont demandeur d’échanges sur la région. Ils sont tous frappés par la très faible densité de population et le « mais où donc allez vous faire vos courses ? » avec une pointe d’angoisse au fond de la voie. La réponse caustique…pourquoi, à Paris,  vous n’avez pas les marchands qui viennent devant votre porte ?! ici c’est le cas !..Nous recevons des personnes de toutes les régions, de tous les milieux, de toutes les professions, et les échanges sont souvent fructueux de part et d’autre….Nous sommes quelque part les ambassadeurs d’Aurelle Verlac et de l’Aubrac, et en sommes fiers.

 

 

 

 

 

20 janvier 2011

Le site pétrochimique de Lavera, à coté de Martigues…

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De Lavera à l’Aveyron, il y a comme une rime ; il y avait surtout l’appel de laDSCN0859nature après 35 ans de carrière dans la chimie d’abord à Pierrelatte puis dans la pétrochimie à Martigues Lavera. Un pied à terre au début, vers  un monde calme, équilibré, naturel dans le sens étymologique du mot, avec ses chemins creux, ses fleurs ses papillons et ses saisons. Fallait oublier le temps d’un week end au début, le bruit, les odeurs, le danger d’incendie, d’explosion que représentent ces installations.

 Le danger potentiel que représente le site de Lavera est considérable, avec sa production de chlore et son stockage, son  énorme vapocraqueur, un des plus gros d’Europe,  sa production d’oxyde d’éthylène et son stockage, sa  sphère de stockage d’éthylène liquide .je ne citerai pas tout, mais sachez par exemple que le pouvoir détonnant de l’oxyde d’éthylène est égal au TNT, et qu’il y en a plusieurs centaines de tonnes à Lavera. Que nombre de produits à une époque servait de base à la production de gaz de combat et de défoliants….De part le canal syndical dans lequel je m’activais, j’étais au courant des incidents, accidents, presque accidents, et de part les réunions avec la direction, des nouvelles mesures de réduction des coûts, ce qui voulait dire malgré nos récriminations, souvent aussi moins de sécurité….

Ici, à Lavera dans l’usine de la BP, comme dans l’usine à coté de la chimie de Total, on est  dans le monde de la contrainte et de la rigueur….On casse, on sépare, on assemble des molécules pour en faire d’autres, on craque, on synthétise, on polymérise, on électrolyse, on distille etc. Bien évidemment dans ces lieux réactionnels, fours,  réacteurs, cellule d’électrolyse, colonne à distiller, on chauffe, on comprime très fort, on refroidi, on agite, tout cela dans des gamelles extraordinairement  grandes….c’est le monde de, la démesure et du danger, du travail des hommes et des femmes, et aussi bien entendu de la valorisation du capital….Des centaines de kilomètres de tuyauterie font le lien entre stockage et unités de production, des trains entiers entrent et sortent de l’usine, une noria ininterrompu de camion chargent et déchargent de même que des bateaux au port tout proche, et pour finir des oléoducs avec des ramifications dans toute l’Europe..DSCN0861

A la fin des années 70, nous étions plus de 3000 à nous activer dans cette enceinte en bordure de la mer,  plusieurs centaines d’entreprises sous traitantes participait à l’entretien de cette gigantesque plateforme. Nous jouxtions la raffinerie qui nous donnait notre matière première, une espèce de pétrole lampant, le naphta….

Chemin faisant, les choses évoluèrent, la concurrence s’aiguisa, les unités de  production augmentant incessamment leur performance jusqu’à créer des surcapacités de production. Les nouvelles technologies prenant le relais et intégrant les savoirs faire anciens. L’automatisation et la conduite centralisée et informatisée des installations devinrent la règle avec le concours de la modélisation, ce qui fit fondre les effectifs. La pression des actionnaires par la voix du conseil d’administration se faisait de plus en plus forte ; ils voulaient dés le début des années 90, 15% de rendement sur les capitaux investis. Les batailles syndicales ne changeaient pas grand-chose, si ce n’est de limiter les dégâts et l’application du droit du travail Français, tout de même plus avantageux que le droit du travail Anglais. En  face de nous, il y avait des cadres dirigeants formés à ce nouveau combat et payés comme des ministres qui  appliquaient, main de fer dans un gant de velours, les consignes Londoniennes…Le lev motif était la réduction des coûts et des effectifs…. C’est dans cet esprit là que le centre de recherche et développement qui comptait environ 400 techniciens dont 150 ingenieurs,vendait des licences et des designs d’unités de production de polyéthylène partout dans le monde, disparaît du paysage et moi avec…Je serais payé 70% de mon salaire brut jusqu’à mes 60 ans par la société. Ils iront encore plus loin puisqu’ils vendront la société pétrochimique et la raffinerie à des fonds de pension spécialisés dans la reprise d’usines chimiques…Les dernières frasques de la BP sont bien entendu cette marée noire dans le golfe du Mexique, la plus importante jamais enregistrée ; A cette dernière, sa majesté à bien failli y laisser sa chemise.                  Comme quoi les réductions de coûts ont des limites.

Aux dernières nouvelles, Petro China (oui, les chinois) prendrait des participations à Lavera.

 

Plutôt heureux de quitter l’univers impitoyable de Lavera en avril 99, sous la férule maintenant de la dictature des fonds de pensions . je garderais le sentiment que dans la tourmente ultra libérale et mondiale.Nous avons pu, une poignée de militants, et grâce aussi à une tradition de lutte à Lavera, faire appliquer le droit du travail français et preserver certains avantages. Nous avons bénéficié d'une culture de la lutte acquise depuis mai 68, et même avant. Les années Mitterrand ont aussi mieux codifiées les licenciements économiques, ils obéissent à des règles bien précises appliquées sous le regard de la Direction Départementale du Travail . Un plan social doit être élaboré, avec pour mission d’essayer de reclasser les plus jeunes, il doit prévoir de la formation, aider les salariés qui voudraient créer leur entreprise, verser les primes de licenciements prévues par les conventions collectives tout au moins etc. Mais attention, les patrons européens et leurs sbires étudient comment détricoter les avancées  de certains pays pour ce qui concerne le droit du travail….Après ce sera, on a plu besoin de toi, casse toi pauvre c… !                                                                                                                                        Pour lutter contre les directives néfastes pour l'entreprise prisent par les directions, il existe aussi le droit d’alerte. Un cabinet d’expert enquête et juge le bien fondé des décisions patronales. Nous ne regrettons pas, avec Christian d’avoir déjà en 1994 lors d’un premier licenciement  économique, d’avoir actionné  ce droit d’alerte, lui comme responsable du CCE et moi responsable du CE, avec l’apport des voix des élus CGT.Comment ne pas réagir, nous étions au coude à coude  avec l'américain Union Carbide pour l'innovation dans la fabrication du polyethyléne . Une baisse de l'effectif de la recherche et developpement pouvait être fatal à BP et aux salariés . Malheureusement, suite à une action de la direction, le TGI de Nanterre a jugé ce droit d'alerte irrecevable ; comme quoi les juges se moquent du devenir de la recherche et de l’industrie.

 Si le chacun pour soi continue ses ravages, offrant les uns et les autres à la folie meurtrière des états majors des grandes multinationales et leurs tueurs de coûts et d’effectifs, pour des politiques non plus industrielles, mais financières du très court terme, les salariés n’ont pas fini de désespérer du travail...      

* Union Carbide, vous vous rappelez de la catastrophe de Bhopal en Inde, en 1984 ; l'usine de pesticide a explosé faisant au moins 8000 morts et 300 000 malades incurables..Les Indiens attendent toujours la décontamination du site...

 

 

20 décembre 2010

Une fenêtre s’ouvre , enfin des Randonnées..

 

Quelle fenêtre ? On pourrait évoquer le haut débit avec 10 méga bits à Verlac depuis septembre ; la progression est fulgurante puisque il y encore trois ans, c’était 56 kilos pour les montagnols….mon ordinateur porte encore les traces virtuelles des mauvais traitements subis à l’époque à cause de sa lenteur cataclysmique….Une autre partie de la commune doit encore faire avec le wi max qui lui dépasse rarement les 2 méga bits.

 

départ PR du signal de Mailhebiau

bruyéres en fleur

 

Une autre fenêtre s’ouvre, celle de la prise en compte par la mairie et de son Maire, de l’étendue de la tâche pour hisser Aurelle Verlac au niveau des communes du département.

Sans vouloir polémiquer sur les équipes municipales précédentes, le constat était plutôt accablant…

Pour exemple, aucuns lieux de vie sur la commune, je parle des 5 petits villages et d’une vingtaine de hameaux ne disposent d’une eau potabilisée et souvent en quantité suffisante, ce qui interdit formellement l’octroie de permis de construire. Ce qui signe en réalité à brève échéance l’arrêt de mort de la commune.Bizarrement, il y avait à proximité et il y a un élu du département qui défend mordicus la cause de la ruralité.

Heureusement donc, notre Maire et son équipe dont je fais partie ont pris à bras le corps cet énorme handicap, et maintenant projets et études se succèdent ….tant et si bien que les pouvoirs publics départementaux voyant notre engagement vertueux vers la modernisation ne font plus la grimace lorsque nous nous présentons.

 


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Sur le terrain, des compteurs d’eau ont été posés à Mazes malgré les récriminations d’hurluberlus plus ou moins bien intentionnés. Une première dans la commune, une révolution culturelle est en marche, car avant l’eau devait être gratuite….Mais quand celle-ci n’arrive plus l’été à Crespiac, Corbiéres, saint Martin de mont bon, Verlac, Verlaguet, cet eau gratuite à un coût prohibitif puisqu’elle participe au dépeuplement.

 

 

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La fenêtre est ouverte aussi sur le développement du potentiel touristique de la commune puisque grâce au retour d’une convention signée par son  propriétaire nous pouvons proposer 3 boucles gigognes de petite randonnée partant de Verlac et passant par Aurelle. Ces tracés ont été approuvés en réunion du conseil municipal et figurent

pour l’inscription au PDIPR .

Début 2014, 3 autres boucles sont inscrites au PDIPR : 

A Aurelle Verlac, nous avons donc 6 boucles, soit 86 kilométres de PR balisés et entretenus par mes soins ; pas d'aide du coté de la communauté des communes, ni du département...

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 Naturellement, nous vous souhaitons d'excellentes randonnées à Aurelle Verlac...

Vous pouvez retrouver ces tracés sur le site : www.aurellerandos.fr

 


 

 

13 décembre 2010

Randonnées et Richesse floristique . PDIPR

 

La richesse floristique est considérable et on admire des tapis incomparables . On trouve entre autres dans les prairies de fauche au printemps successivement, les crocus, jonquilles et narcisses, le vératre blanc l'été et la colchique en automne . Dans les pâturages complémentaires aux graminées et légumineuses on trouve, le pâturin des prés, la brise intermédiaire, la flouve odorante, ainsi que la fléole, l'ivraie vivace, la gentiane champêtre, l'oeillet des bois etc. Le perce neige, l'anémone et la digitale sont visibles parmi d'autres dans les clairières des hêtraies .

 

 

          

 

13 décembre 2010

Aurelle Verlac, Paradis de la randonnée ; oui, et comment !!…

Pour rappel, cette immense commune  est constituée de 5 anciens villages  et d'une bonne vingtaine de hameaux tous reliés entre eux par des chemins séculaires, chargés d'histoire, c'est une vraie toile d'araignée de plus de 200 kms . Cette commune fait aussi le lien entre la vallée du Lot et le plateau de l'Aubrac avec sa composante Lozerienne et Cantalouse . Pour apprécier à sa juste valeur le pays d'Aurelle Verlac, il faut bien évidemment en parcourir les chemins, et en suivre les rivières . Le long des chemins, de nombreuses croix de bois, de pierre signalent l'attachement ancestral des habitants à leur foi . La croix de la rode, déjà connue au XVI e siècle, marque la limite du département avec la Lozére . Son nom, comme sa forme, renvoient au symbolisme solaire de l'époque Celtique . Son environnement de montagne et de marécages fait songer à L'Irlande .

De nombreuses curiosités ; les cascades de Lacessat, de Groupatage, du Salt de la Gleise, la Gourgue de la canal, le pont de pierre . Ici et là, des traces de l'activité humaine, mines de baryte, d'argent, metallurgie du bord du Mardon, d'innombrables ruines de moulins dont quelques uns ont encore conservé leur équipement en parfait état de marche, comme à Vieurals et Moncan et naturellement des burons. Une curiosité géologique, le clapas de Corbiéres est moins connu que son homologue de Roquelaure, il est pourtant tout aussi spectaculaire.

13 décembre 2010

Le village d’Aurelle, l’Eglise d’Aurelle

 

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Centre de l'ancienne terre, le village d'Aurelle est abandonné depuis 1948 . Aurelle reste le lieu sanctuaire  le plus représentatif du haut Rouergue . Ici même, une civilisation rurale venant du fond des âges disparaît et s'efface de nos mémoires . Cette rencontre avec l'ancien monde pourtant si proche, a quelque chose de magique . A Aurelle, on devient tout autre . Aurelle a une âme, on colle tout de suite à l'ambiance quasi mystique de cette ruralité à fleur de peau . Difficile de ne pas imaginer un instant la cuisson collective du pain dans le four du village, aller rendre visite au meunier dans son moulin à roue encore en état à une centaine de mètres, voir entrer et sortir quelques dévots de l'antique chapelle, de quelques jardiniers s'affairant au centre du village, de linges étendus, d'enfants jouant prêt de la fontaine . Seules, trois maisons sont hors d'eau ; elles sont la propriété de Robinson qui s'attachent l'été principalement à sauver ce qui peut l'être . La chapelle, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1978, a été récemment restaurée grâce à quelques bénévoles regroupés en association et le soutien de Sauvegarde de l'art Français, et le concours technique des compagnons du Devoir du tour de France.

Pourquoi Aurelle a été fuit des hommes ? on peut évoquer l'absence de route, seuls 2 petits sentiers permettent d'y aller, l'absence aussi de grands tènements herbeux pour faire face à l'évolution du monde, même si les châtaigners sont omni présents, de plus, bon nombre d'habitants sont partis en Argentine . A noter aussi que la fée électricité n'est pas arrivée jusque là .

 

13 décembre 2010

Les mouvements de population,

 

Jusqu'au milieu du XIX siècle, de nombreux habitants de la commune émigraient temporairement dans le midi  Languedocien, exerçant surtout les métiers de faucheur, moissonneur, ou scieur de long . Dans la seconde moitié du siècle, ils prirent l'habitude de monter à Paris . La colonie des habitants d'Aurelle Verlac composée en partie de bougnats limonadiers devint assez importante au début du siècle pour que la constitution d'une amicale fût possible, et elle fût créée en 1926 . Le village d'Aurelle Verlac reste cependant particulièrement attaché à la fondation de Piguë, la grande colonie aveyronnaise d'Argentine . La  tradition locale rapporte que les villages auraient été désertés en 1884 au profit de la pampa . 

Quelques années avant l'aventure argentine, la commune comptait 1029 habitants, en 1962 plus que 325, et aujourd'hui 182 . Les divers flux migratoires, la guerre de 14,18, et les nouvelles normes de production de l'élevage maintenant seule activité firent le reste.

 

13 décembre 2010

Les burons

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Les burons sont à l'Aubrac ce que les mazucs sont à l'Auvergne ; lorsque le randonneur découvre l'Aubrac basaltique, le haut plateau, l'Aubrac des ruisseaux et des drailles, il aperçoit à travers les immenses pâturages cernés d'interminables cordons de pierres grises ou de barbelés, un habitat dispersé, à moitié enterré et trapu . Ce sont les burons, souvent accompagnés d'un bâtiment plus petit qui servait de porcherie . Ces bâtiments étaient construits sur chaque montagne de traite pour le logement du personnel de l'estive et pour la fabrication du fromage . Ils fonctionnaient du 25 mai au 13 octobre . Il ne reste plus de burons en activité, mais ils témoignent d'un passé dynamique, car il existait sur l'Aubrac environ 300 burons qui chacun occupait 4 à 5 hommes, parfois plus.

Rudes et volontiers taciturnes, les hommes des burons pratiquaient l'hospitalité chère à tous les montagnards . Ils pouvaient aussi se révéler de très agréables compagnons et d'intarissables conteurs . La vache allaitante a ainsi supprimé nos beaux buronniers et raccourci à sa plus simple expression l'activité de l'élevage accélérant encore un exode rural et une perte évidente de savoir faire 

12 décembre 2010

L’agriculture,

Longtemps, la polyculture fut la base de l'économie, dominée par les ovins et le seigle . Aujourd'hui, lui a été substitué une spécialisation totale dans l'élevage  bovin semi-extensif à base de race aubrac, aubrac charolaise, et, depuis peu, limousine .lac des moines

Aujourd'hui, plusieurs éleveurs développent un élevage spécifiquement aubrac, animant avec passion l'union Aubrac et recevant de nombreux prix dans les concours régionaux et nationaux. Le nombre d'exploitants a fortement diminué, il est passé de 166 en 1866, à 60 en 1986, et 30 en 2008. Il y a 200 ans , la plupart des paysans n'ont alors que 2 ou 3 vaches et une dizaine de brebis . Cependant, il existait quelques très grands domaines, souvent possédés par les ordres religieux, les nobles, quelques gros commerçants et bourgeois. Aujourd'hui, la fourchette de la norme est de 80 à 150 vaches par exploitation, parfois plus . Il faut savoir qu'il faut environ un hectare par vache pour un veau/an.

12 décembre 2010

Un peu d’histoire

Si le passé gallo romain de cette commune ne fait aucun doute, une légende rapporte que l'illustre empereur Romain Marc Aurelle aurait fait bâtir le fort d'Aurelle en l'an 162 alors qu'il revenait de Germanie . Il ne reste pas de traces du fort.

La commune d'Aurelle Verlac trouve son origine dans le xe siècle lors que se constitue le territoire dominé par le château d'Aurelle . Ce territoire fût érigé en baronnies en 1351 par l'une des familles les plus puissantes de la région, les Canilhac .

La puissance des Doms d'Aubrac vint dans le xve siècle contester la toute puissance des Canilhac dans la région et obtiennent un partage des  diverses communautés et villages et terres attenantes . Cependant, Aurelle restera propriété des Canilhac jusqu'au milieu du XVIII siècle .

Après, c'est un vide administratif de plus de 50 ans, et c'est en 1899 que le conseil municipal et les archives s'installèrent à Verlac, centre géographique, et qu'il décida d'appeler la commune Aurelle Verlac dans sa configuration actuelle . On finalisera ainsi la réunion de 5 villages : Verlac, Aurelle, Naves, saint Martin de Montbon et Vieurals et une bonne vingtaine de hameaux.

12 décembre 2010

La commune d’Aurelle Verlac .

La commune d'Aurelle Verlac est comme qui dirait un immense balcon incliné de 55 kilomètres carrés orienté au sud et dominant la vallée du Lot . Le caractère très montagnard du haut de la commune, du sommet de l'Aubrac aveyronnais nommé Cazalet avec ses 1463mètres, contraste  avec sa partie basse au climat doux et moins vanté avec le Minié bas et ses 500 métres d'altitude . Cet immense espace est aussi sculpté très profondément du nord au sud par des rivières torrentueuse et  mystérieuses appelées boralde.

L'Aubrac est terre de volcans ; L'activité datée entre 2 millions et 700 000 années a marqué la région de toute son empreinte

La glaciation quaternaire recouvrant l'Aubrac d'une calotte glaciaire de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur a laissé ce vallonnement caractéristique du haut plateau . Un des plus beaux cirques glacières  s'observe au nord de la montagne d'Alte teste.

 

12 décembre 2010

Non assistance à village en voie de disparition

Ancien syndicaliste, licencié économique, maintenant retraité je m'étais promis de m'occuper exclusivement que de mes affaires et de nos chambres d'hôtes que nous avons aménagé avec Thérèse ma femme….Mais quand on a connu l'appétit pantagruélique de l'actionnaire, les stratégies souvent opaques des grandes multinationales, mais toujours financières, et chemin faisant la financiarisation de bientôt toute activité humaine, on se dit que vivre à la campagne dans un aussi beau village qu'Aurelle Verlac, c'est vraiment un privilège!!…De plus on peut y gagner sa vie…Mais alors comment se fait il que les jeunes s'en aillent ?!!..Il fallait donc que je donne mon point de vue avant ces élections, et puis, je ne voulais pas que l'on m'accuse plus tard de Non assistance à village en voie de disparition. ça vient de sortir, ou ça va sortir, de toute façon, il faut que ça sorte !!…C'est un délit qui en vaut d'autres…

12 décembre 2010

La fin des burons

L'époque est difficile, et il ne faut pas gaspiller ses atouts….Les anciens ont en mémoire l'abandon des 300 burons  qui couvraient l'Aubrac, ils étaient gros pourvoyeurs de main d'oeuvre . Certains diront qu'il ne pouvait en être autrement, d'autres au contraire pensent qu'avec de l'audace, du courage politique et de l'aide, il était possible de sauver nombre de burons en les modernisant. Le paysage humain de l'Aubrac en serait changé . A noter tout de même qu'avec beaucoup de courage un buron a été sauvé à Vieurals, et c'est la burronnière ou plutôt fromagère, fille du burronnier modernisateur qui avec son mari fromager aussi, donnent un bébé à cette belle terre d'Aurelle Verlac, aprés 12 années sans naissance à l'état civil.

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  • L'Aubrac: entre passé et devenir... l'Aubrac, un territoire superbe pourtant massivement abandonné. Nous avons démontré avec nos chambres d'hôte que le tourisme pouvait infléchir l'exode rural, mais un autre élevage mieux valorisé doit s'imposer.
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